Comment JAi Découvert Ma Bisexualité
Nous lavions recruté pour sa capacité à mettre en mots notre histoire collective. Brun, les traits réguliers, la tenue décontractée en usage dans les milieux artistiques. Ecrivain mais aussi comédien et chanteur, il a su attirer mon attention par la chaleur de ses propos et la douceur de son regard. Sans men rendre compte je me suis assis à côté de lui en toutes circonstances : en réunion, au restaurant, au café. Je bois ses paroles à chaque instant. Il facilite mon expression et me rend brillant. Je me sens bien à ses côtés au sortir dune période de déprime et de doute. Aussi lorsquil minvite au siège de sa compagnie à une heure tardive, je ne men étonne nullement. Il mintrigue avec son souci de me préciser que, bien au-delà de notre travail commun, cest « à lhumain » quil veut sadresser.
Quelques jours avant le rendez-vous, un doute me submerge : sagirait-il de drague, dune attirance sexuelle ? Un vieux fantasme menvahit et jen perds le sommeil. Au matin, je mintroduis un petit gode et me rase les fesses et le sexe pour me rendre plus attirant au cas où. Je crains et, en même temps, jai envie que ce soit le début dune aventure. Je pars faire une longue promenade à peine habillé : mini chaussettes, jean et tee-shirt à même la peau. Je marrête à lécart et baisse mon pantalon pour contempler mon uvre. Je trouve mon bas ventre et mes fesses séduisants dans leur absolue nudité. Je regarde passer au loin quelques véhicules sur la rocade. Peuvent-ils mapercevoir ? Je ne sais. Une délicieuse émotion me gagne et je reprends mon chemin boosté aux hormones. Il faudra quun jour jaie le courage de mépiler totalement pour trouver une sensation plus complète encore
Lorsque je rejoins le petit village, mon euphorie est à son comble. La petite église me parait magnifique et sa placette accueillante. Des constructions basses de pierre claires et de tuiles romaines la bordent. Mon lieu de rendez-vous est à lunisson de lensemble : mur de pierre, porche ouvert sur une courette caillouteuse bordée de rosiers grimpants et autres liliacées.
Nous partageons un chocolat et quelques biscuits avant de nous rendre dans un agréable bureau-salon aux murs couverts de livres. Mon interlocuteur se saisit de plusieurs ouvrages dart dont il est lauteur que nous contemplons ensemble. La petite dame sest confortablement lovée dans une bergère en face de nous et nous contemple avec intensité. Latmosphère devient intime. Les confidences succèdent aux confidences. Mon trouble sest considérablement accru et ma voix devient chevrotante. Je tremble de tout mon corps lorsque notre hôte se saisit de ma main et la caresse doucement en chantonnant. Le visage de son amie sillumine dun ample sourire. Une deuxième main se pose sur ma hanche et me fait tourner sur moi-même comme dans un pas de danse. Il chuchote « ôte tes vêtements » tout en glissant sa main sous mon T-shirt. La caresse me remplit daise et je me dénude complétement sans quitter la station debout. Il me fait à nouveau tournoyer au rythme de sa chanson. Je suis là, délicieusement exhibé. Je me sens beau dans leurs regards malgré mes rondeurs.
Notre amie a glissé sa main vers son sexe, sous son vêtement. Elle se caresse maintenant, jambes écartées, affalée sur son fauteuil, en me regardant. Lartiste me lâche la main au beau milieu de la pièce illuminée. Il commence à arracher un à un ses vêtements, dévoilant un corps relativement svelte et halé à la pilosité rare. Jaime ses formes élégantes et lextrême finesse de sa peau. Lorsque sa compagne se dénude, je suis étonné du contraste entre ces deux êtres. Elle est dune pâleur extrême. Je suis ivre, non dalcool mais de désir.
Leurs doigts meffleurent et menflamment. Ils sintéressent peu à peu, au gré de mes réactions, à ce quils perçoivent comme mes zones érogènes. Ma bouche est envahie et senflamme ; mes tétons sont étrillés et durcissent presque douloureusement ; lintérieur de mes cuisses est doucement caressé avec quelques dérapages sur mon sexe qui durcit et se dresse. Je gémis. Lorsquune main plus hardie sengage entre mes fesses, je sur-réagis imprudemment. En quelques gestes rapides et précis, me voici le corps plié en deux, fesses en lair, et le cul pénétré en douceur par un doigt plus quhumide. Je râle, mon corps tremble, Un deuxième doigt lubrifié dune forme différente rejoint le premier. Je ne peux plus me porter et tombe doucement à genoux sur lépais tapis, la tête au sol, les fesses érigées et ouvertes. Les deux doigts suivent le mouvement puis tournent, comme pour dilater mon cul. Je hoquète démotion. Au gré de leurs mouvements je sens la mollesse dun sein sur mon flanc, la dureté dun vit contre ma hanche, prometteurs !
Alors que les doigts se succèdent dans mon fondement, mes épaules sont soulevées et ma bouche empalée sur un phallus. Je ne sais que faire et commence à le téter doucement
Deux mains saisissent ma tête et lui impriment un mouvement régulier autour de la hampe maintenant quasi entourée de ma langue. Fort heureusement, les mouvements restent précis et raisonnables et ne sollicitent pas ma gorge. Je saisis le bas de la verge dune main pour en limiter le débattement et en profite pour la branler doucement. Cest une assez belle pièce sans être disproportionnée. Au bout de quelques minutes, deux mains féminines soulèvent ma tête et me font lâcher ma proie. Mon amant disparaît de mon champ de vision alors que la petite femme se glisse accroupie sous mon buste.
Alors que nous haletons de plaisir, je perçois la sensation fraiche dune capote humide habitée franchir le seuil de mon cul ouvert et deux mains se saisir de mes hanches. A partir de ce moment, je ne maitrise plus rien. Je me perçois comme une marionnette empalée sur son marionnettiste. Le rythme de notre plaisir nous est imposé par lartiste qui savère un fameux amant. En sandwich entre les deux experts du trio amoureux, la tête me tourne et je me sens défaillir. Notre amie vibre de tout son corps, je sens les spasmes du phallus qui membroche et je me libère en un cri. Nous restons là, un moment, imbriqués puis nos désolidarisons en nous laissant tomber devant le feu de la cheminée. Demi-inconscients nous demeurons plusieurs minutes sans bouger puis nous caressons tendrement comme dans un nécessaire remerciement.
Lorsque je reviens complétement à la conscience je lève les yeux sur la pendule murale. Je maperçois que le dernier bus va quitter son arrêt dans moins de deux minutes. Affolé, je marrache brusquement à ce tendre moment, jette mon tee-shirt et mes chaussettes dans mon sac, saute dans mon pantalon et mes chaussures et menfuis en psalmodiant des remerciements à mes complices. Jimagine les pensées de la conductrice de lengin qui voit ainsi arriver, courant, un fou plus que demi-nu, la tenue en désordre, une main cramponnée à la ceinture de son jean et lautre trainant son sac à dos, claudiquant et se marchant sur les lacets. Je vois son sourire hilare lorsque je franchis, comme je peux la porte coulissante et me rue sur un carré de sièges pour me poser et finir de me vêtir.
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